Lewis Carroll
publié en 1865
177 pages
Genre : roman fantastique
Titre original : Alice’s Adventures in Wonderland

Mon incontournable
Lorsque je choisis un livre, que ce soit en librairie, à la bibliothèque ou sur les étagères d’un ami, la lectrice passionnée que je suis a un petit rituel incontournable : lire la première et la dernière phrase pour se donner envie d’en découvrir plus. Et c’est parfois très parlant !

Alice commençait à se sentir très lasse de rester assise à côté de sa sœur, sur le talus, et de n’avoir rien à faire : une fois ou deux, elle avait jeté un coup d’œil sur le livre que sa sœur lisait, mais il ne contenait ni images ni conversations, « et, se disait Alice, à quoi peut bien servir un livre où il n’y a ni images ni conversations ?  »

 

Elle partagerait tous leurs simples chagrins et prendrait plaisir à toutes leurs simples joies, en se rappelant sa propre enfance et les heureuses journées d’été.

Après toutes ces romances du 19ème siècle, j’ai eu envie de renouer avec un genre littéraire qui m’est plus familier pour mon prochain choix du Challenge Lecture 2018 des Éditions J’ai lu, le fantastique.
Pourquoi « Alice au pays des merveilles » me direz-vous ? Sans doute parce que je me souviens d’un épais ouvrage à couverture rouge rangé dans la bibliothèque de mes grands-parents que j’ai toujours soigneusement évité lorsque j’étais enfant, sans véritable raison. Ça ne me tentait pas, ces histoires de rêveries magiques, de terrier, de chapelier fou ou de reine de cœur. Je n’ai d’ailleurs vu aucune des adaptations cinématographiques de ce classique de la littérature jeunesse, pas plus le dessin animé de Walt Disney que le long métrage de Tim Burton qui aurait pourtant dû m’attirer.
Aujourd’hui je me suis dit « pourquoi pas ? » et j’avoue que j’ai été agréablement surprise.

Mais ne grillons pas les étapes… Avant de vous expliquer en long et en large ce que j’ai aimé (ou pas) dans ce roman de Lewis Carroll, il me faut vous en faire le résumé. Parce que c’est bien connu, personne ne sait de quoi parle cette histoire !
Alors qu’elle s’ennuie auprès de sa sœur, la petite Alice sombre dans une rêverie qui l’entraîne dans un monde imaginaire entre féerie et cauchemar. Un monde sans aucune logique, peuplé de créatures étranges, dans lequel même le temps s’écoule de manière inhabituelle.

Donc, pour en revenir à ce que j’ébauchais avant ce bref résumé, j’ai plutôt été agréablement surprise par ce roman.
D’abord par sa longueur. Je m’attendais à un gros pavé alors qu’il fait moins de 150 pages si l’on ne tient pas compte de la longue préface que j’avoue ne pas avoir avoir lue.
Ensuite par le style, c’est beaucoup moins saoulant que ce que je craignais. Même si je trouve un peu répétitives toutes ces références aux célèbres comptines de l’époque que je ne connais évidemment pas. Mais les notes de fin d’ouvrage aident beaucoup, de même que pour les adaptations des jeux de mots intraduisibles littéralement.
En ce qui concerne l’histoire, elle est complètement déjantée ! Entre les changements de taille incessants d’Alice, les personnages loufoques, les conversations sans queue ni tête et les péripéties qui se suivent sans véritable lien entre elles, Lewis Carroll nous offre là un roman peu banal. Je l’ai lu en deux soirées et il a réussi à me faire oublier que j’avais un mal de tête persistant !
Agréablement surprise donc pour toutes ces raisons, mais pas complètement séduite non plus. En tout cas pas au point d’avoir envie de lire la suite…
Le temps m’a semblé aussi aléatoire à la lecture que dans l’histoire, entre certaines scènes qui paraissent bien longues – par exemple lorsque Alice cherche à passer la minuscule porte au début, avec tous les animaux de la mare aux larmes ou lorsqu’elle rencontre la Simili-Tortue – et des passages avec certains personnages trop brefs par rapport à ce que j’en attendais – avec le chat du Cheshire ou le Chapelier fou pour ne citer qu’eux.
Pour conclure, un agréable moment passé à lire « Alice au pays des merveilles » mais que j’oublierai très vite. Passons au roman suivant !

Challenge Lecture 2018

• Un classique jeunesse que vous n’avez jamais lu

Les autres catégories du challenge sont à découvrir ici.