Michel Bussi
publié en 2017
615 pages
Genre : thriller
Mon incontournable
Lorsque je choisis un livre, la lectrice passionnée que je suis a un petit rituel incontournable : lire la première et la dernière phrase pour se donner envie d’en découvrir plus.
Bergerie d’Arcanu, le 23 août 1989
– Clo ? Clo ?[…]
Sempre giovanu.
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Visiblement, lire un roman de Michel Bussi est bien plus simple que d’en écrire une critique ! Déjà plus d’un mois que j’ai terminé « Le temps est assassin » et je n’ai toujours pas écrit une ligne.
Cela me rappelle un peu trop la dernière fois que j’ai séché une critique avec de fausses bonnes raisons – un mariage, le nôtre ! Et ce bouquin dont je n’ai jamais écrit la critique, c’était déjà un roman de Michel Bussi, ce qui n’est vraiment pas rendre justice à cet auteur que je n’ai découvert que récemment malgré le succès mérité que rencontrent ses romans.
Bref, si vous n’aurez sans doute jamais la critique de « Sang famille », je veux au moins mettre à l’honneur « Le temps est assassin », lu en un week-end et terminé à trois heures du matin tant j’étais incapable de le reposer avant de l’avoir terminé.
Si l’auteur ne m’est aujourd’hui plus inconnu, je suis loin de maîtriser sa bibliographie et c’est grâce à mon Leia que ce roman de Michel Bussi est arrivé entre mes mains. Il aura suffi d’un tweet pour me donner envie de le lire et d’une initiative inspirée de Chamallow qui me l’a offert !
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Été 1989, la Corse. Une route entre mer et montagne, une voiture qui manque un virage et qui bascule dans le vide. À son bord, quatre personnes et une seule survivante : Clothilde, quinze ans, qui voit mourir sous ses yeux ses parents et son frère.
Été 2016, la Corse à nouveau. Pour la première fois depuis l’accident, Clothilde revient sur les traces de son passé. Un passé qui n’intéresse ni son mari, ni son adolescente de fille. Mais qui bientôt devient une obsession pour elle, lorsqu’elle reçoit une lettre qui semble signée par sa mère.
Enquête pour découvrir la vérité sur le drame qui a coûté la vie à sa famille, entrecoupée des pages du journal qu’elle écrivait vingt-sept ans plus tôt, aujourd’hui entre les mains d’un mystérieux inconnu.
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Ai-je réellement besoin d’écrire que j’ai aimé ce roman de Michel Bussi ? La rapidité avec laquelle je l’ai lu est en soi une réponse suffisante.
Je pourrais en rester là, juste écrire qu’il est impossible de reposer ce livre une fois qu’on l’a commencé. Parce qu’on veut savoir. Parce que Michel Bussi réussit toujours à nous surprendre dans l’attendu. Parce que j’ai très envie de le relire juste pour trouver les indices qui aurait dû me mettre sur la voie mais qui m’ont échappé. Parce que je ne voudrais pas déflorer l’inattendu d’un mot superflu.
Promis, je vais faire attention à ce que j’écris…
L’une des qualités de ce roman, c’est sa construction entre présent et passé. La Clothilde d’aujourd’hui à la recherche des menus événements quotidiens que la Clothilde d’hier consignait dans son journal.
C’est sans aucun doute cette alternance qui m’a poussée à tourner les pages, encore et encore. Le passé et le présent qui s’entrecroisent, qui s’emmêlent et nous laissent insatisfaits. « Encore un chapitre… juste un chapitre pour voir, pour savoir… »
Les personnages sont vivants, les paysages sentent bon la Corse. Le style est fluide, toujours juste.
On passe six cents pages à se poser des questions, à essayer de deviner, à se tromper évidemment. Le dénouement nous cueille par surprise, comme dans tous les romans de Michel Bussi. C’est un talent rare de savoir surprendre les lecteurs sans cesse.
Mon seul regret, c’est cet épilogue inutile, vingt-sept années plus tard. Pour moi, il n’est pas nécessaire et n’apporte rien à l’histoire ou aux personnages.
Mais en dehors de ce léger bémol, c’est un roman que je recommande chaudement, pour une détente de vacances ou un week-end de solitude. Prière de ne pas déranger pendant sa lecture !