Arnaldur Indridason
publié en 2000
286 pages
Genre : roman policier
Titre original : Mýrin  (Marécage)

Mon incontournable
Lorsque je choisis un livre, que ce soit en librairie, à la bibliothèque ou sur les étagères d’un ami, la lectrice passionnée que je suis a un petit rituel incontournable : lire la première et la dernière phrase pour se donner envie d’en découvrir plus. Et c’est parfois très parlant !

Les mots avaient été écrits au crayon à papier sur une feuille déposée sur le cadavre.

 

– Audur, répondit-il. Il me semble que ce serait une bonne idée de l’appeler Audur.

 

Après trois romans du 19ème siècle depuis le début de l’année, j’avoue que j’avais furieusement envie de changer d’univers ! Sans aucune idée sur ce que j’allais choisir, j’ai déambulé dans les rayons de la bibliothèque municipale avant de me retrouver à la section Romans policiers. Mouais, pourquoi pas ? J’ai commencé à sortir des livres au hasard, lire quelques résumés, mais rien ne m’attirait. Il faut dire que ma seule référence en la matière, c’est Agatha Christie… On est loin du polar !
Du coup, recherche rapide sur internet pour trouver des auteurs réputés du genre : j’ai tapé « Polar » sur Google, qui m’a spontanément proposé « Polar islandais ». Curieuse, j’ai sélectionné et me suis retrouvée avec plusieurs noms qui m’étaient totalement inconnus. Qu’à cela ne tienne, j’ai choisi le premier, apparemment très célèbre et auteur d’une douzaine de romans aux titres évocateurs. Et effectivement, il y avait plusieurs romans d’Arnaldur Indridason sur les étagères de la section Romans policiers. Mon choix s’est rapidement porté sur « La Cité des Jarres », son premier roman publié en France, dont la quatrième de couverture et surtout la première phrase avaient retenu mon attention et attisé ma curiosité.

Dans ce roman comme dans ceux qui suivent, Arnaldur Indridason raconte une enquête d’Erlendur, inspecteur de la police criminelle de Reykjavik assisté de Sigurdur Oli et d’Elinborg.
Au premier abord, l’affaire paraît simple : un vieil homme retrouvé mort dans son appartement, sans doute agressé par un marginal. Mais en cherchant dans le passé de l’homme, Erlendur fait des découvertes troublantes. Une affaire de viol classée, une paternité probable, une disparition non résolue. Sans parler du mystérieux message retrouvé sur le corps du vieil homme. Suivant son instinct et les voix du passé, Erlendur creuse jusqu’à découvrir une vérité douloureuse.

N’étant pas familière des polars, mon impression se fonde uniquement sur le plaisir que j’ai pris à cette lecture. Parce que contrairement à ce que je craignais, j’ai pris énormément de plaisir à lire « La Cité des Jarres ». Et à peine plus de quarante-huit heures.
Le style est à l’image du pays, brut et dépouillé, sans aucune description inutile. Les personnages ne sont pas particulièrement sympathiques, ils sont avant tout humains, avec leurs qualités et leurs défauts. Surtout leurs défauts. C’est sans doute ce qui m’a tenue en haleine au fil des pages. Petit à petit, on voit se dessiner la trame qui a mené au crime, si simple et si complexe à la fois.
Ce que j’ai particulièrement apprécié, c’est de ne connaître le contenu, essentiel, du message déposé sur le cadavre qu’au bout de 120 pages. Comme si déflorer le suspense trop tôt pouvait influer sur notre vision de l’enquête, à nous simples lecteurs. Et c’est vrai qu’arrivé à ce point du récit, le lien devient évident.
Entre la présence inopinée de la fille d’Erlendur, toxicomane et enceinte, et la recherche d’une jeune mariée disparue au cours de la cérémonie de son mariage en guise d’enquête secondaire, j’avoue que j’ai très envie de découvrir un autre roman d’Arnaldur Indridason avant de revenir au Challenge Lecture 2018 des Éditions J’ai lu.

 

Challenge Lecture 2018

  • Un polar nordique

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