Nicolas Santolaria
publié en 2018
232 pages
Genre : chroniques journalistiques
Mon incontournable
Lorsque je choisis un livre, la lectrice passionnée que je suis a un petit rituel incontournable : lire la première et la dernière phrase pour se donner envie d’en découvrir plus.
Tout le monde connaît plus ou moins le syndrome de Stockholm, cet étrange mouvement affectif qui conduit soudain une personne à s’enticher de son ravisseur.
[…]
Quand le Jour de la marmotte sera terminé, vous aurez fait un grand bond en avant.
***
Ce livre de Nicolas Santolaria, je l’ai acheté le mois dernier à la librairie uniquement à cause de son titre, « Le syndrome de la chouquette ».
Ceux qui me connaissent savent que Chouquette est le surnom d’un de mes trois chats, la siamoise qui partage ma vie depuis déjà treize ans. Et voir ce mot sur la couverture d’un livre dont le sous-titre est Ou la tyrannie sucrée de la vie de bureau ne pouvait qu’attiser ma curiosité.
Comment un auteur pouvait-il associer cette douce pâtisserie délicieusement parsemée de grains de sucre au sérieux de la vie en entreprise ?
J’ai feuilleté l’ouvrage pendant que Chamallow faisait le tour des étagères de L’arbre généreux. Et j’ai découvert qu’il s’agissait d’un recueil de chroniques sur le monde du travail, écrites par le journaliste Nicolas Santolaria et parues dans les colonnes hebdomadaires du journal Le Monde.
Je l’ai reposé, j’ai failli me détourner mais il faut croire que le bureau me manque !
***
Pas d’histoire ici, juste des articles qui ont été compilés dans un ouvrage. Des articles sur la vie moderne au bureau, avec ses excès et ses idées saugrenues.
Ma crainte en commençant ma lecture me venait d’un préjugé que je reconnais avoir : un article de journal, surtout Le Monde, ne pouvait qu’être difficile à lire et à comprendre. Aussi ai-je été agréablement surprise de découvrir un ton léger, humoristique à tendance gentiment sarcastique.
L’univers de l’entreprise moderne, avec ses bureaux en open space, son langage à base d’anglicisme et ses pratiques parfois édifiantes, est ici croqué avec acidité et réalisme. J’avoue que ça m’a amusée… ou inquiétée dans certains cas.
Et rassurée aussi, quand je pense à mon propre travail de secrétaire dans le secteur associatif de l’aide à domicile. On est encore très loin de certains abus. Pourvu que certaines pratiques, ou d’autres encore pires, ne tapent jamais dans l’œil d’un de nos dirigeants !
En résumé, « Le syndrome de la chouquette » de Nicolas Santolaria est une lecture agréable, distrayante.
Je vous recommande de piocher dans les articles au hasard, au gré de vos envies. C’est l’ouvrage idéal à conserver dans son sac ou dans sa voiture pour égayer les moments d’attente forcée sans vous prendre la tête.
Gardez quand même le smartphone à portée de main, il y a ici ou là des termes dont il vous faudra chercher le sens.